La « guerre des rues » entre marchands ambulants et commerçants
La « guerre des rues » entre marchands ambulants et commerçants

La mise en place d’un marché nocturne réglementé pour la période festive, ainsi que l’autorisation donnée aux commerçants d’exposer leurs produits devant leurs boutiques sous certaines conditions, provoquent de vives contestations.
La décision des autorités — qui inclut également la participation de marchands saisonniers du 12 décembre au 5 janvier 2026 — est loin de faire consensus.
Pour le Front commun des commerçants, cette mesure défie toute logique. Son président, Raj Appadu, affirme avoir été pris de court par une initiative qu’il considère comme « taillée sur mesure » pour favoriser certains acteurs. Il rappelle que la période festive est cruciale pour les commerces établis, qui comptent sur l’afflux de clients pour booster leur chiffre d’affaires. « Avec l’arrivée massive des marchands ambulants et des vendeurs saisonniers, nos marges se réduisent, alors que nous continuons à payer taxes, loyers et charges fixes », souligne-t-il. Il qualifie la situation de véritable « rififi », dénonçant une concurrence qu’il juge déloyale entre le secteur formel et ceux bénéficiant d’un régime temporaire pendant les fêtes.
La Street Vendors Association soulève un autre problème. Son représentant, Hyder Raman, assure ne pas s’opposer au marché nocturne, mais juge incohérent que les marchands ambulants déjà régularisés ne puissent pas y participer, contrairement aux vendeurs saisonniers. Selon lui, la mesure revient à « légitimer l’illégalité » et ne protège en rien les petits opérateurs respectant les règles.
Face à la fronde, le lord-maire Aslam Hossenaly défend la position des autorités. Il soutient qu’il était nécessaire d’encadrer une situation qui, chaque année, génère tensions et désordre dans l’espace public. Il rappelle qu’un appel à manifestation d’intérêt avait été lancé et que toute personne souhaitant travailler durant la période festive devait obligatoirement se faire connaître auprès de la municipalité.
