Un atelier national de dissémination aborde le harcèlement de rue chez les jeunes

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Un atelier national de dissémination s’est tenu hier à l’Université de Maurice (UoM) afin de présenter les résultats d’un projet de recherche mené en collaboration avec les universités d’Oslo et de Pretoria. La composante mauricienne, financée par l’UoM, a été réalisée par la Faculté des sciences sociales et humaines.

L’étude s’est penchée sur le harcèlement de rue vécu par les jeunes à Maurice, apportant des données actualisées pour soutenir la réflexion académique et l’élaboration de politiques publiques. Elle a analysé les causes, la prévalence et les effets du phénomène à travers une approche intersectionnelle, en examinant les comportements dans les espaces publics, l’influence des normes de genre et les impacts émotionnels, psychologiques et sociaux sur les victimes.

La séance, en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Science et de la Recherche, le Dr Kaviraj Sharma Sukon, du Pro Vice-Chancelier (Academia), le professeur Mohammad Issack Santally, de l’Associate Professor Ramola Ramtohul et de plusieurs représentants institutionnels, comprenait également une table ronde et une session de questions-réponses.

Dans son intervention, le ministre Sukon a souligné l’importance de recherches appliquées permettant d’améliorer concrètement la vie des citoyens. Il a insisté sur la nécessité de diffuser les résultats au-delà du milieu universitaire, notamment vers les communautés, les écoles et les institutions concernées.

Se référant à des études internationales, il a rappelé que le harcèlement de rue engendre des conséquences économiques, émotionnelles et psychologiques, affectant la mobilité, le bien-être, la confiance et la réussite scolaire des jeunes. Il a encouragé la transformation des données recueillies en actions concrètes et a plaidé pour un rôle accru des universités dans l’éducation, la sensibilisation et la collaboration avec la société civile.

Le ministre a également exprimé le souhait d’étendre ce type d’ateliers aux collèges et centres de formation afin d’aider les jeunes à reconnaître, signaler et prévenir le harcèlement. Il a enfin rappelé que la lutte contre les violences basées sur le genre doit se poursuivre tout au long de l’année, et non uniquement durant les campagnes ponctuelles comme les 16 Days of Activism.