Maurice et les îles de la région unissent leurs efforts pour promouvoir le travail décent

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Maurice et les îles de la région de l’océan Indien ont réaffirmé leur engagement commun en faveur du travail décent, de la résilience climatique et de la transformation numérique, à l’occasion d’une table ronde ministérielle ouverte ce matin au Atal Bihari Vajpayee Institute of Public Service and Innovation. La rencontre s’est tenue en présence du ministre du Travail et des Relations industrielles, Muhammad Reza Cassam Uteem.

Placée sous le thème « Construire des partenariats pour le travail décent, la résilience climatique, la transformation digitale et l’intelligence artificielle dans la sous-région de l’océan Indien », cette table ronde a réuni plusieurs personnalités de haut niveau, dont la ministre du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique de Madagascar, Soatiana Bety Léonne Florent ; la ministre de la Promotion du genre, de la Solidarité et de l’Information de l’Union des Comores, Fatima Ahamada ; la Coordinatrice résidente des Nations unies pour Maurice et les Seychelles, Lisa Simrique Singh ; le Directeur du bureau pays de l’Organisation internationale du Travail pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles, Frederick Muia ; ainsi que la Directrice générale par intérim de la Commission de l’océan Indien, Gina Bonne.

Dans son discours liminaire, le ministre Uteem a souligné l’importance de tels dialogues régionaux pour générer des partenariats solides et répondre plus efficacement aux défis communs. Il a salué le partage d’expériences, d’expertises et de perspectives autour des objectifs communs que sont la promotion du travail décent, le renforcement de la résilience climatique et l’exploitation des opportunités offertes par l’intelligence artificielle et la digitalisation, des échanges appelés à se traduire en actions concrètes.

Le ministre a rappelé que le travail décent constitue une priorité centrale de son ministère, insistant sur le fait que tous les travailleurs, qu’ils soient locaux ou étrangers, doivent bénéficier des mêmes conditions de travail et des mêmes droits. Il a également mis l’accent sur la nécessité d’intégrer le secteur informel afin que les opérateurs concernés puissent accéder à des avantages tels que la sécurité sociale et la protection en matière de santé et de sécurité au travail.

Parmi les principaux défis évoqués figurent le vieillissement croissant de la population conjugué à la diminution de la main-d’œuvre, le recours accru à la main-d’œuvre étrangère pour pallier les pénuries de travailleurs, ainsi que la nécessité d’améliorer la mobilité de la main-d’œuvre entre les îles de la région.

De son côté, la ministre Florent a souligné que les États insulaires partagent non seulement des vulnérabilités communes, mais également des opportunités similaires. Elle a exprimé l’espoir que les pays participants puissent élaborer ensemble des chartes de partenariat ambitieuses, identifier des domaines d’action prioritaires et renforcer la coopération afin que les transitions écologique, numérique et économique deviennent de véritables leviers de création d’emplois décents, de justice sociale et de progrès durable pour les générations futures.

La ministre Ahamada a, quant à elle, estimé que cette table ronde devait marquer le passage de la réflexion à l’action concrète. Elle a souligné que des efforts collectifs permettraient de transformer les défis actuels en opportunités tangibles pour les populations concernées, tout en mettant en avant l’importance de l’inclusion des femmes et des personnes en situation de handicap dans les processus de transformation sociale, économique et numérique.

Cette table ronde ministérielle s’inscrit dans une démarche visant à élaborer des chartes de partenariat dans la région de l’océan Indien et à promouvoir des initiatives conjointes en faveur de la justice sociale et du travail décent. Réunissant sur deux jours les ministres en charge de l’emploi et du travail de Maurice, de l’Union des Comores, de Madagascar et des Seychelles, ainsi que des partenaires sociaux et des parties prenantes clés, elle ambitionne d’identifier des engagements concrets pour favoriser une transformation numérique inclusive et centrée sur l’humain, conforme aux normes internationales du travail.

Les travaux visent notamment à renforcer la coopération régionale pour promouvoir la justice sociale et le travail décent, à échanger sur les politiques de l’emploi et du travail, à co-créer des chartes de partenariat axées sur la promotion d’emplois productifs, et à explorer le développement du travail décent dans le contexte de la digitalisation et de l’intelligence artificielle, tout en mettant en avant la coopération Sud-Sud et triangulaire comme moteur de solidarité et de progrès vers les Objectifs de développement durable.