Le National Women’s Council promeut la participation des femmes à la gouvernance démocratique

Le National Women’s Council (NWC), sous l’égide du ministère de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, a organisé hier, au Restaurant La Canelle, Domaine Les Pailles, un atelier interactif d’une journée sur le thème « Le rôle des femmes dans la démocratie », dans le cadre de la Journée internationale de la démocratie.

L’atelier, visant à renforcer la participation des femmes à la gouvernance démocratique, a réuni des représentantes d’organisations non gouvernementales (ONG) ainsi que plusieurs acteurs clés pour réfléchir aux stratégies favorisant le leadership féminin, la participation citoyenne et l’influence des femmes dans les processus décisionnels.

La rencontre s’est tenue en présence de la présidente du National Women’s Council, Mme Anoo Murachpersad-Lanfray ; de hauts responsables du ministère de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille ; ainsi que de représentants d’institutions publiques et d’organisations de la société civile. Parmi les participants figuraient également des représentants de l’unité Genre du ministère, du ministère de la Santé et du Bien-être, de la National Empowerment Foundation, de la Mauritius Police Force, du Mauritius Fire and Rescue Service et du Sugar Industry Labour Welfare Fund.

Plusieurs ONG, dont la Mauritius Family Planning Welfare Association, Action Familiale, Link to Life, EDYCS Epilepsy Group, Gender Links, Caritas, Haemophilia Association Mauritius, Faith – One Step at a Time, Breast Cancer Care, Raise Brave Girls et Living with Endometriosis Mauritius, ont également pris part à l’atelier.

Dans son allocution, le secrétaire permanent du ministère, M. Jean Daniel Philippe Labonne, a rappelé que la démocratie ne se limite pas à un système politique, mais qu’elle constitue avant tout un cadre fondé sur l’égalité, la justice et la participation. Il a souligné que les femmes ont historiquement contribué à la construction et au maintien des systèmes démocratiques, et que leur rôle demeure essentiel au progrès national. Selon lui, les femmes doivent être reconnues non seulement comme piliers familiaux, mais aussi comme actrices majeures de la transformation sociale et politique. Il a décrit leurs voix comme des sources d’inspiration et leur engagement comme un moteur de justice, d’égalité et de paix.

M. Labonne a toutefois déploré que, malgré les avancées notables enregistrées, des disparités de genre persistent dans les postes de direction et les instances décisionnelles, tant au niveau mondial que national. Citant des statistiques des Nations unies et de l’Organisation internationale du travail (OIT), il a relevé la sous-représentation des femmes en politique et leur plus faible participation économique comparativement aux hommes. Il a également évoqué les obstacles systémiques, culturels et économiques qui freinent encore l’autonomisation des femmes et leur accès au leadership.

Le secrétaire permanent a réaffirmé l’engagement du ministère à renforcer la collaboration avec la société civile, à encourager l’entrepreneuriat féminin et à promouvoir de nouvelles initiatives pour soutenir le leadership des femmes tout en favorisant un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Pour sa part, Mme Murachpersad-Lanfray a mis en avant la valeur de la voix du peuple, qu’elle a qualifiée de force la plus précieuse d’une nation. Selon elle, la démocratie atteint sa véritable dimension lorsqu’elle embrasse la diversité et intègre les voix des femmes, des jeunes et des acteurs communautaires œuvrant pour une société plus équitable. Elle a présenté l’atelier comme une plateforme d’échanges collaboratifs et de réflexion constructive visant à consolider la gouvernance inclusive et à encourager les femmes à jouer un rôle central dans la sphère publique.