De l’insurrection au renouveau : comprendre la transformation du Népal
De l’insurrection au renouveau : comprendre la transformation du Népal

En Népal, l’insurrection populaire des 8 et 9 septembre a marqué l’un des tournants politiques les plus marquants de ces dernières années. Les manifestations massives ont conduit à la démission du Premier ministre ainsi qu’à la dissolution du Parlement, ouvrant une nouvelle phase de transition politique. En réponse à la crise, un gouvernement intérimaire technocratique a été mis en place avec trois mandats prioritaires : organiser les élections prévues pour le 5 mars 2026, garantir la reddition de comptes concernant les tirs indiscriminés contre les manifestants, et relancer des enquêtes crédibles sur plusieurs affaires de corruption qui avaient auparavant été mal gérées.
Au-delà des frontières népalaises, ces événements ont ravivé l’attention régionale sur la politique interne du pays. Un phénomène notable a été la forte résonance de la crise auprès de la jeunesse indienne, largement peu familière de l’histoire politique du Népal. Pour beaucoup d’entre eux, c’était la première fois qu’ils suivaient en temps réel un événement politique majeur se déroulant au Népal. Une grande partie de cette génération n’était d’ailleurs pas encore née lorsque le pays a aboli sa monarchie vieille de 240 ans en 2006 pour devenir une République fédérale démocratique, composée de sept provinces et de 753 unités de gouvernement local.
