Animaux errants à Maurice : l’ANSAM tire la sonnette d’alarme face à une crise devenue incontrôlable
Animaux errants à Maurice : l’ANSAM tire la sonnette d’alarme face à une crise devenue incontrôlable

La situation des animaux errants à Maurice atteint un niveau critique, conséquence directe de plusieurs années de négligence et d’un manque de vision à long terme. L’Animal Welfare and Non-Governmental Organisations Association of Mauritius (ANSAM) dénonce une gestion défaillante du problème et appelle à des réformes urgentes pour mettre fin à une crise qui ne cesse de s’aggraver.
Chiens et chats errants sont aujourd’hui omniprésents dans de nombreuses régions du pays, exposés à la faim, aux maladies, aux accidents de la route et aux mauvais traitements. Cette réalité pose non seulement un grave problème de bien-être animal, mais aussi des enjeux de santé publique et de sécurité pour la population. Malgré les alertes répétées des ONG et des bénévoles, les mesures mises en place jusqu’à présent restent largement insuffisantes.
Selon l’ANSAM, l’absence de politiques cohérentes et durables, combinée à un manque de moyens financiers et humains, a fortement limité l’efficacité des actions menées. Les campagnes de stérilisation, pourtant reconnues comme la solution la plus efficace à long terme, sont sporadiques et ne couvrent qu’une fraction des besoins réels. À cela s’ajoutent des lacunes dans l’application des lois existantes et un manque de coordination entre les différentes autorités concernées.
L’association souligne également le rôle crucial de la sensibilisation du public. L’abandon d’animaux, souvent lié à une méconnaissance des responsabilités qu’implique leur prise en charge, continue d’alimenter le phénomène. ANSAM plaide ainsi pour des programmes éducatifs renforcés, dès le plus jeune âge, afin d’encourager une culture de respect et de responsabilité envers les animaux.
Face à l’urgence, l’ANSAM réclame une réforme en profondeur du système de gestion des animaux errants. Parmi les priorités figurent l’augmentation significative des campagnes de stérilisation et d’identification, un meilleur soutien aux ONG actives sur le terrain, le renforcement des sanctions contre l’abandon et la maltraitance, ainsi qu’une stratégie nationale claire et coordonnée.
Pour l’association, il ne s’agit plus de solutions temporaires, mais d’un engagement politique fort et durable. Sans action immédiate et concertée, avertit l’ANSAM, la crise des animaux errants à Maurice continuera de s’aggraver, au détriment des animaux comme de l’ensemble de la société.
